Mélanie L.*
Putain... Cela doit 25, 26 ans que je n'ai plus entendu ce nom. Depuis le collège ou les deux années de BEP passé au LEP. Une grande brune qui, à l'époque était légèrement plus grande de taille mais deux ans plus jeune que moi. Nous sortions à peine dans la période de la préadolesnce. Nous venons de franchir la barre de la quarantaine. Bon OK. Je revois certains photos de classe et elle semble toujours aussi... agréable à regarder. Elle s'est mariée comme la plupart de ceux que j'ai connus à cette époque. Sans le savoir, nous avions suivi toute notre scolarité dans les mêmes écoles depuis la primaire. Mais je me suis rendu compte de son existence que depuis la fin du cm2. Pour vous la faire un peu courte, j'ai commencé à la regarder vers la fin de la 6 ème. Elle était toujours fourrée avec Valérie M.*, une autre fille qui me perturbait dans le bon sens du terme.
Mélanie a toujours été un mystère pour moi, le premier mystère féminin de tous mes émois amoureux juvéniles. Nous ne sommes jamais sortis ensemble mais j'ai eu l'occasion de constater à quel point elle était désirable malgré son embonpoint naissant. Elle avait des taches de rousseur mais elle était bien brune, cheveux sombres, sans doute un héritage du Sud de ses grand-parents. Mais j'ignore pourquoi elle me chambrait. L'avais-je un jour déçue ou dit un truc qui ne fallait pas. Je pensais souvent à elle, à ce moment-là mais j'étais un ado timide et très, très peu sûr de moi. J'ai souvent toujours regretté de ne pas avoir cherché à me rapprocher d'elle pour lui dire mon affection même si je n'étais pas du tout son genre. Elle se serait sans doute foutue de ma gueule et je ne l'aurais sans doute pas supporté.
J'ai tout de même eu un jour, plus tard, de la palper (taille, sein gauche) involontairement lors d'un cours d'EPS. M'imaginant sur ce corps un peu potelé mais déjà bien formé. Le rêve érotique que j'avais fait semble inutile dans ce récit. Les nombreuses fois où je rêvais lui coller mes lèvres sur les siennes semblent tout aussi dérisoires. Elle me plaisait beaucoup malgré son caractère de cochon(ne).
L'année scolaire 84-85, nous retrouvions dans la même classe de 5 ème. Un samedi après-midi de printemps 1985, je décide d'aller voir Terminator et devant la caisse, je repère cette délicieuse pimbèche deux clients devant moi. Mon ticket en main, je vais la voir et la fille me fait "ah non ! tu ne viens pas t'asseoir à côté de moi !" Je ne l'aurais pas écoutée si quelques minutes plus tard, je n'aurais pas été interpellé par une autre fille de notre classe, Charlotte*, qui venait en couple illégitime - elle trompait son mec d'alors avec un autre - Cela ne me bloquait pas mais je faisais attention à ce que Mélanie ne s'aperçoive pas de la présence de Charlotte, des fois que cela la traumatise que l'on la surprenne (?) avec un gars comme moi... Connnaissant la réputation de Charlotte, je sais pertinnement qu'elle focalisera son attention ailleurs que sur ce qui se joue sur le grand écran. Je suis assis trois rangées plus loin derrière Mel et je m'aperçois que la greluche est terrifiée par les scènes de violence du film. Je parle bien de Terminator, le n°1.
Le truc le plus logique aurait été de m'asseoir à côté d'elle, mais qu'aurait été sa réaction ? Je pensais à la sienne si elle voyait Charlotte et l'autre gars à la fin du film.
Je pensais bien me déplacer et m'asseoir tout près d'elle pour la rassurer ou me foutre de sa tête pour me venger (délicatement) et tenter de voler un smack (contre une gifle ou une insulte publique potentielle, non merci) des fois qu'elle aurait l'idée d'enfouir son visage dans mon épaule. Je regrette encore de ne pas m'être levé de mon siège. J'aurais au moins tenté. Curieusement, je ne regarde même plus le film quand il repasse à la télé, depuis. Comment l'aurait-elle pris si je tentais de lui mettre une main sur une cuisse. Mélanie était vraiment charmante. Physiquement mais elle était vraiment un peu salope dans son attitude. Elle aurait sûrement parlé à une copine, cela ne m'aurait pas plu. Les filles aiment trop parler.
Mais une chose était sûre, je me serais probablement "excusé" si j'avais eu un geste ou une parole déplacé antérieur à cette séance. je me serais expliqué sans trop entrer dans les détails pour regagner sa confiance.
Aucun regret mais je me demande quand même...
Car je suis allé sur facebook en fouillant son nom. Je ne l'ai pas demandé comme "ami". Plus mon problème. Mais je vois une photo récente d'elle. Elle est toujours aussi jolie à regarder. C'est la vie.
*Vrais prénoms